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Quand la mise à pied à titre conservatoire est requalifiée en sanction?

Le 08 avril 2024
Attention au délai entre la mise à pied à titre conservatoire et la convocation à entretien préalable : un vice de procédure pourra rapidement faire tomber une procédure de licenciement, alors même que celui-ci est fondé. Notre cabinet vous accompagne.

Souvent, avant de vous convoquer à un entretien préalable à votre éventuel licenciement, votre employeur peut vous mettre à pied de manière conservatoire.

 

La mise à pied à titre conservatoire n’est pas une sanction. Elle a pour but de vous empêcher de retourner au travail en attendant la décision de votre employeur de vous licencier ou non.

 

Néanmoins, il y a toute une procédure à respecter.

  •  quel délai entre la mise à pied conservatoire et la convocation à entretien préalable?

En effet, le délai entre la mise à pied conservatoire et la mise en place de la procédure de licenciement ne doit pas être excessif.

 

En ce sens, si le délai entre la mise à pied à titre conservatoire et la convocation à entretien préalable est jugé excessif, le juge requalifiera la mise à pied à titre conservatoire de mise à pied disciplinaire.

 

Autrement dit, la mise à pied deviendra une sanction. Ainsi, le licenciement qui suivra sera dépourvu de cause réelle et sérieuse et sera donc contestable devant le juge.

  • Quand la mise à pied à conservatoire est requalifiée en sanction 

Sur quel fondement ?

 

Sur le fondement de non bis idem : selon cette règle, l’employeur ne peut pas sanctionner un salarié deux fois pour les mêmes faits.

 

  • Quel délai est jugé comme excessif ?

 

La jurisprudence a eu l’occasion de juger qu’un délai de 4 jours entre la mise à pied à titre conservatoire et la convocation à entretien préalable est excessif.

 

De la même manière, un délai de 7 jours entre la mise à pied à titre conservatoire et la convocation à entretien préalable est jugé excessif.

 

Dans ces deux cas, le juge a jugé que le licenciement du salarié est sans cause réelle et sérieuse, car l’employeur avait déjà usé de son pouvoir de sanction une fois, et ne pouvait sanctionner à nouveau le salarié pour les mêmes faits.

 

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